BLUE MONDAY. DÉCRYPTAGE DU MYTHE DU

Est-ce que le troisième lundi de janvier est réellement le jour le plus déprimant de l’année ? D’après une campagne publicitaire réalisée en 2005 par une chaîne de télévision britannique, cela ne fait aucun doute. En 2024, le lundi 15 janvier serait associé à un sentiment de tristesse collectif, de “blues” généralisé.

Le “Blue Monday” résulterait même d’un constat scientifique, d’une formule mathématique conjuguant plusieurs facteurs comme la météo, la période post-fêtes et la retombée des émotions positives notamment ressenties à Noël. Au moment de la campagne publicitaire de 2005, cette équation avait même été validée par le psychologue Cliff Arnall.

Seulement, l’existence de ce jour le plus triste de l’année tient davantage de biais cognitifs que d’une réalité scientifique. En 2012, le Dr Cliff Arnall lui-même a indiqué que cette formule mathématique n’avait aucun sens. Si le mois de janvier est propice à une humeur plus morose, l’existence pseudo-scientifique du “Blue Monday” nuit aux individus souffrant de troubles psychiques invalidants comme la dépression clinique et la dépression saisonnière survenant principalement en hiver.

Leur handicap psychique et leur souffrance s’en trouvent décrédibilisés et invalidés par cette journée dédiée. Au-delà du Blue Monday, sensibiliser au handicap psychique que constitue la dépression est une priorité.

Pour avoir une meilleure connaissance du handicap psychique et promouvoir un monde plus inclusif, nous pouvons vous accompagner dans vos actions de sensibilisation.

Références

Jamieson, Alastair, “Ignore ’most depressing day of year’ says Blue Monday psychologist”, The Telegraph, 17 janvier 2010.